Une drôle de cérémonie des César cette année. La fête du cinéma avait une drôle de tronche : la plupart des présents masqués et les quelques-uns qui ne l'étaient pas se sont attirés les foudres des spectateurs notamment sur twitter.
C'était l'occasion pour cette corporation des artistes de faire leur show étalant leurs revendications à l'adresse du gouvernement Castex et de la ministre de la Culture, l'improbable Roselyne Bachelot.
Nos frenchies ont toujours du mal à se hisser au niveau de leurs collègues américains et on s'enfonce vite dans la gênance ou le pathétique chez nos concitoyens, face à l'aisance naturelle et la finesse de l'humour américain lors des Golden Globes ou des Oscars.
Cette année il y a eu quelques moments notables : le meilleur étant sans doute le discours de Marina Fois.
Mais je voulais revenir sur le buzz créé par Corinne Masiero, actrice connue pour être le Capitaine Marleau à la télé (et pour pas grand chose d'autre).
Elle est apparue, telle se dévêtissant telle une femen, finissant à poil, couverte de sang, avec des inscriptions manuscrites :
No culture, no futur côté pile
Rend nous l'art Jean côté fesse.
...et des tampons périodiques en guise de bijoux.
Une vraie caricature de couverture de Hara Kiri à la grande époque.
On passera rapidement sur la faute d'orthographe (rend nous au lieu de rends-nous) parce que ça énerve toujours de corriger les fautes et de passer pour des maniaques aux yeux de cancres chez qui ça réveille de mauvais souvenirs d'école.
Le souci c'est donc justement qu'on ne retiendra que la forme : cette quinquagénaire qui se fout à poil et qui, selon moi, loupe complètement son intervention et le message qu'elle était sensée diffuser.
On retiendra au mieux que "wouah... elle a osé !" ou que "elle est encore bien foutue pour son âge"...
Le plus regrettable, c'est qu'au lendemain de la cérémonie, on parle plus de son happening que du palmarès...
Et puis on peut aussi s'interroger, d'une manière plus générale, sur le fameux aspect "essentiel" ou non du cinéma. Parce que la crise sanitaire et ses restrictions, ses confinements, auront permis, au contraire, de compléter sa culture cinématographique avec tous les services à la demande auxquels nous avons accès.
On a été privés de spectacles en salle, mais on a pu s'abreuver de films en tous genres, nous, les cinéphles lambdas
Vu de l'intérieur de la profession du cinéma (je ne parle pas du théâtre pour rester dans l'univers des César), c'est sans doute beaucoup plus essentiel, mais sans doute beaucoup moins qu'un restaurateur qui, contrairement à un artiste ou un intermittent du spectacle, a beaucoup plus de charges (impôts, salaires, crédits professionnels, loyers, assurances, fournisseurs...).
Le comédien, lui, n'a "que" son manque à gagner et beaucoup moins de charges, ce qui ne lui interdit pas pour autant, bien sûr, d'exprimer sa détresse et sa colère.
Mais, quand on est comédien, on a toutes les armes pour le faire avec un minimum de talent, de conviction, de classe, voire d'humour, et tout cela manquait à Corinne Marieso.
C'était l'occasion pour cette corporation des artistes de faire leur show étalant leurs revendications à l'adresse du gouvernement Castex et de la ministre de la Culture, l'improbable Roselyne Bachelot.
Nos frenchies ont toujours du mal à se hisser au niveau de leurs collègues américains et on s'enfonce vite dans la gênance ou le pathétique chez nos concitoyens, face à l'aisance naturelle et la finesse de l'humour américain lors des Golden Globes ou des Oscars.
Cette année il y a eu quelques moments notables : le meilleur étant sans doute le discours de Marina Fois.
Mais je voulais revenir sur le buzz créé par Corinne Masiero, actrice connue pour être le Capitaine Marleau à la télé (et pour pas grand chose d'autre).
Elle est apparue, telle se dévêtissant telle une femen, finissant à poil, couverte de sang, avec des inscriptions manuscrites :
No culture, no futur côté pile
Rend nous l'art Jean côté fesse.
...et des tampons périodiques en guise de bijoux.
Une vraie caricature de couverture de Hara Kiri à la grande époque.
On passera rapidement sur la faute d'orthographe (rend nous au lieu de rends-nous) parce que ça énerve toujours de corriger les fautes et de passer pour des maniaques aux yeux de cancres chez qui ça réveille de mauvais souvenirs d'école.
Le souci c'est donc justement qu'on ne retiendra que la forme : cette quinquagénaire qui se fout à poil et qui, selon moi, loupe complètement son intervention et le message qu'elle était sensée diffuser.
On retiendra au mieux que "wouah... elle a osé !" ou que "elle est encore bien foutue pour son âge"...
Le plus regrettable, c'est qu'au lendemain de la cérémonie, on parle plus de son happening que du palmarès...
Et puis on peut aussi s'interroger, d'une manière plus générale, sur le fameux aspect "essentiel" ou non du cinéma. Parce que la crise sanitaire et ses restrictions, ses confinements, auront permis, au contraire, de compléter sa culture cinématographique avec tous les services à la demande auxquels nous avons accès.
On a été privés de spectacles en salle, mais on a pu s'abreuver de films en tous genres, nous, les cinéphles lambdas
Vu de l'intérieur de la profession du cinéma (je ne parle pas du théâtre pour rester dans l'univers des César), c'est sans doute beaucoup plus essentiel, mais sans doute beaucoup moins qu'un restaurateur qui, contrairement à un artiste ou un intermittent du spectacle, a beaucoup plus de charges (impôts, salaires, crédits professionnels, loyers, assurances, fournisseurs...).
Le comédien, lui, n'a "que" son manque à gagner et beaucoup moins de charges, ce qui ne lui interdit pas pour autant, bien sûr, d'exprimer sa détresse et sa colère.
Mais, quand on est comédien, on a toutes les armes pour le faire avec un minimum de talent, de conviction, de classe, voire d'humour, et tout cela manquait à Corinne Marieso.
Le palmarès
Parce que c'est quand même ce qu'il faut retenir !
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