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LE COUAC LAMENTABLE DE L'ALERTE TSUNAMI


Le réseau routier polynésien est fait de telle sorte que nous n'avons qu'une route principale, la route de ceinture qui fait tout le tour de l'île. Dans les agglomérations il y a quelques routes et rues secondaires, mais la quasi totalité de la circulation se fait forcément sur cette route.Si bien qu'il suffit d'un grain de sable pour enrayer la machine : un camion trop haut qui s'encastre sous un pont, une passerelle que l'on installe avec une grue géante pour surplomber une quatre voies...C'était le cas hier.

En début d'après-midi, la sortie Est de Papeete était paralysée dans un méga embouteillage.
Le premier quart d'heure d'immobilité dans son véhicule, on se dit "tiens... un accident...".
A l'arrêt, on consulte le 4G de son téléphone et facebook nous apprend rapidement que c'est à cause de l'alerte tsunami consécutive au séisme vers la Nouvelle-Zélande et les îles Kermadec.
Les spécialistes ont vite estimé que des vagues pourraient toucher la Polynésie vers 13 heures. On parlait d'une élévation du niveau de la mer de 60 centimètres environ.
Il y aurait eu des sirènes pour annoncer l'alerte mais beaucoup n'ont rien entendu.
En tout cas, aucun sirène prolongée pour signifier la fin de l'alerte, comme c'est l'usage en théorie.
Et donc cellule de crise au Haut-Commissariat, là où des expatriés surpayés cogitent et décident ce qu'il y a à faire.
Le directeur de cabinet du Haut-Commissariat expliquait au journal de TNTV que leurs consignes c'était d'évacuer les zones à risque situées au niveau de la mer. Sauf que les kilomètres d'embouteillages se situaient justement sur cette route au niveau de la mer, notamment de la sortie Est de Papeete jusqu'au rond point du Rimap à Arue.
Pare-chocs contre pare-chocs il était impossible de bifurquer et quitter cette file continue de bagnoles, sous un soleil de plomb.
D'autres consignes incompréhensibles avaient été données aux parents pour venir récupérer leurs enfants.
Il n'y a qu'à Moorea que l'on a vu des files de bambins partir sagement à la queue leu leu vers un point en hauteur.
Mais à Tahiti, aucune consigne n'a été donnée, aucun conseil, pour diriger le flux de voitures vers la montagne.
Et c'est ça qui est choquant et inadmissible. Au lieu de faire intelligemment la circulation, on bloquait tout le monde.
De sorte que, si un tsunami nous tombait dessus, ça aurait été un véritable carnage.
On voyait des vagues, comme d'habitude, mais comment distinguer une vague qui, soudain, ferait 60 centimètres de plus que toutes les autres ?
Là aussi, l'info de la météo est étrange.
Bref... on s'en tire bien cette fois.
La question qui reste en suspens et qui est dans l'esprit de tout le monde : comment ça se passerait si, un jour, un "big one" nous arrivait dessus, avec des vagues de 2 mètres ?
La gestion pourrie de l'évènement d'hier frise la mise en danger de la vie d'autrui.
Le bilan se limite à quelques personnes au bord de l'insolation.
On a eu chaud !


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