Au foot, il y a la cérémonie de remise du ballon d'or. Mais si on aime le foot c'est pour les matchs et la beauté du jeu, pas pour voir Messi en smoking.
Pour le cinéma français, il y a les César...
L'édition 2021 a été un naufrage pathétique, où le malaise se disputait avec le mauvais goût.
On sait très bien que le contexte économique et sanitaire est difficile, mais il l'est pour tout le monde.
Les César 2021 auront été une truste tribune pour faire passer des messages et des revendications diverses et variées mêlant le social et le politique.
On ne va pas faire un debriefing de la cérémonie, beaucoup d'articles s'en chargent.
On retiendra de cette triste édition les "buzz" au détriment des récompenses de prestations d'acteurs.
Car autant le français est le roi du monde pour le camembert au lait cru, autant il n'est vraiment pas doué pour les présentations de cérémonie dès lors qu'il tente d'y mettre un poil d'humour.
Nous n'avons pas l'équivalent, pour cet exercice, d'un Billy Crystal, d'un Steve Martin ou d'une Whoopi Goldberg.
Cette année c'était Marina Fois qui s'y collait.
Elle commence par ramasser une merde de chien sur scène, oubliée, dit-elle, par Florence Foresti... Le ton était donné.
Elle ne s'en tire pas trop mal sauf que le registre sur lequel elle place ses discours est bancale, et on regrette de ne pas toujours savoir sur quel degré d'humour elle se situe.
Evidemment, il y a eu le happening de Corinne Marieso qui finit à poil couverte de sang avec des inscriptions sur le corps à la mode femen (voir article ici), intervention clivante dans l'opinion publique mais qui, en tout cas, n'est pas un hommage au cinéma français.
Et puis on a eu aussi le nom de Adama Traore qui a été prononcé dans cette pseudo fête du cinéma.
C'est Jean-Pascal Zadi, qui a reçu le César du meilleur espoir masculin pour son film tout simplement noir, qui a voulu rendre hommage à celui qui n'aura jamais rien d'un héros ou d'un martyr et qui restera toujours avant tout un délinquant, comme d'autres membres de sa famille.
C'est d'autant plus dommage que le film tout simplement noir est une merveille qui, justement, faisait une démonstration brillante, fine et drôle de la place des Noirs dans notre société, et que toute cette finesse est gâchée par la regrettable tentative d'hommage à Traore.
Bref, on n'a pas beaucoup parlé de cinéma et en tout cas on ne retiendra que le malaise et les ratages de cette mascarade.
Un comédien a bien résumé la situation : Gérard Jugnot, qui a reçu un César d'honneur avec la troupe du Spendid, et qui donnait son ressenti après la soirée dans l'émission on refait la télé sur Europe1 au micro de Eric Dussart.
Il avoue avoir beaucoup ri ce soir-là, pas pour ce qui se disait sur la scène de l'Olympia mais avec ses complices du Splendid et dans les loges.
Pour lui, il était possible d'évoquer la politique mais il aurait fallu faire preuve de légèreté et d'humour.
Pour relativiser et replacer tout cela dans son contexte, Jugnot a eu l'honnêteté de rappeler que, dans de telles conditions, il n'y a pas que les artistes qui souffrent.
Et il conclut en disant que ce n'est pas "ça" qui va donner envie aux gens de retourner au cinéma.
C'est aussi ma conclusion : regardez des films, pas les César !
Pour le cinéma français, il y a les César...
L'édition 2021 a été un naufrage pathétique, où le malaise se disputait avec le mauvais goût.
On sait très bien que le contexte économique et sanitaire est difficile, mais il l'est pour tout le monde.
Les César 2021 auront été une truste tribune pour faire passer des messages et des revendications diverses et variées mêlant le social et le politique.
On ne va pas faire un debriefing de la cérémonie, beaucoup d'articles s'en chargent.
On retiendra de cette triste édition les "buzz" au détriment des récompenses de prestations d'acteurs.
Car autant le français est le roi du monde pour le camembert au lait cru, autant il n'est vraiment pas doué pour les présentations de cérémonie dès lors qu'il tente d'y mettre un poil d'humour.
Nous n'avons pas l'équivalent, pour cet exercice, d'un Billy Crystal, d'un Steve Martin ou d'une Whoopi Goldberg.
Cette année c'était Marina Fois qui s'y collait.
Elle commence par ramasser une merde de chien sur scène, oubliée, dit-elle, par Florence Foresti... Le ton était donné.
Elle ne s'en tire pas trop mal sauf que le registre sur lequel elle place ses discours est bancale, et on regrette de ne pas toujours savoir sur quel degré d'humour elle se situe.
Evidemment, il y a eu le happening de Corinne Marieso qui finit à poil couverte de sang avec des inscriptions sur le corps à la mode femen (voir article ici), intervention clivante dans l'opinion publique mais qui, en tout cas, n'est pas un hommage au cinéma français.
Et puis on a eu aussi le nom de Adama Traore qui a été prononcé dans cette pseudo fête du cinéma.
C'est Jean-Pascal Zadi, qui a reçu le César du meilleur espoir masculin pour son film tout simplement noir, qui a voulu rendre hommage à celui qui n'aura jamais rien d'un héros ou d'un martyr et qui restera toujours avant tout un délinquant, comme d'autres membres de sa famille.
C'est d'autant plus dommage que le film tout simplement noir est une merveille qui, justement, faisait une démonstration brillante, fine et drôle de la place des Noirs dans notre société, et que toute cette finesse est gâchée par la regrettable tentative d'hommage à Traore.
Bref, on n'a pas beaucoup parlé de cinéma et en tout cas on ne retiendra que le malaise et les ratages de cette mascarade.
Un comédien a bien résumé la situation : Gérard Jugnot, qui a reçu un César d'honneur avec la troupe du Spendid, et qui donnait son ressenti après la soirée dans l'émission on refait la télé sur Europe1 au micro de Eric Dussart.
Il avoue avoir beaucoup ri ce soir-là, pas pour ce qui se disait sur la scène de l'Olympia mais avec ses complices du Splendid et dans les loges.
Pour lui, il était possible d'évoquer la politique mais il aurait fallu faire preuve de légèreté et d'humour.
Pour relativiser et replacer tout cela dans son contexte, Jugnot a eu l'honnêteté de rappeler que, dans de telles conditions, il n'y a pas que les artistes qui souffrent.
Et il conclut en disant que ce n'est pas "ça" qui va donner envie aux gens de retourner au cinéma.
C'est aussi ma conclusion : regardez des films, pas les César !
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